Difficile de déterminer quand amener son enfant chez l’ophtalmologiste, pourtant la première visite si elle est faite tôt, est primordiale pour prévenir d’éventuels problèmes. On s’imagine souvent qu’il faut attendre que nos bouts de chou sachent lire pour les amener chez l’ophtalmologiste, mais d’autres test peut déterminer s’il faudra qu’il ou elle porte des lunettes ou non. Pour comprendre pourquoi il est important de faire vérifier la vue de son enfant, on vous explique déjà comment se développe l’œil humain.
Un bébé nait avec une acuité visuelle de 1/20eme, il voit quelques formes mais ne distingue pas les couleurs. Il nait hypermétrope car son œil est trop petit.
A un mois son acuité visuelle est de 1/10eme, vers 5 mois il distingue autant de couleurs qu’un adulte, et son acuité passe à 4/10eme à 1 an. Il va mettre du temps à concentrer son attention sur un objet, c’est pour ça qu’il louche, ça ne doit pas être inquiétant tant que c’est passager. Si ça persiste, ça peut être un strabisme, et un ophtalmologiste pourra le vérifier et le traiter au besoin.
C’est entre 2 et 4 ans qu’il atteint une acuité visuelle de 10/10eme.
La vision va continuer à se développer jusqu’à 7-8 ans.
Les différentes pathologies détectables chez l’enfant
Le strabisme : Outre le coté esthétique, le strabisme peut déboucher sur d’autres pathologies plus importantes. Quand l’enfant a un strabisme, il louche, et voit double, pour éviter cette vision double, il peut développer une amblyopie.
Plus tôt le strabisme est pris en charge, plus tôt il peut être rectifier. Si vous avez l’impression que votre enfant louche tout le temps, entre 1 et 3 ans, une consultation ophtalmologique est nécessaire.
L’amblyopie : Ou syndrome de l’œil paresseux. Un œil voit moins bien que l’autre, le cerveau ne retient que l’image de l’œil le plus fort, et l’œil faible arrête de se développer. Pris à temps, une amblyopie se corrige en quelques mois à l’aide de cache et d’une correction adaptée. Passé 7-8 ans, elle devient irréversible, l’œil paresseux ne fonctionne plus et entraine une malvoyance définitive à l’âge adulte.
Le ptosis : C’est quand une paupière est trop fermée. Si le ptosis est trop important, il peut affecter la vision de l’œil concerné. C’est pour cela qu’il doit aussi être surveillé.
Le daltonisme : L’enfant ne distingue pas ou peu les couleurs. Pas de remède au daltonisme, mais savoir qu’un enfant est daltonien dès son plus jeune âge permet de mieux le comprendre, de l’accompagner et de lui fournir des aides adaptées. On numérote les crayons par exemple…
La Myopie : L’enfant voit flou de loin. Les signes ? Votre enfant a tendance à se coller à sa feuille pour lire, il privilégie les visions de près voir de très près. Si la myopie est très souvent héréditaire, elle peut être ralentie par une prise en charge rapide.
L’Astigmatisme : L’enfant voit déformé et parfois flou. Il est gêné de près comme de loin. Les signes ? Il confond certaines lettres relativement similaires, par exemple le F et le P, le N et le H… Il peut se plaindre de maux de tête, avoir les yeux qui tirent en fin de journée.
L’Hypermétropie : L’enfant voit bien ! Et oui… surprenant… En fait il a du mal a faire la mise au point entre le près et le loin. Les signes ? Des maux de têtes, les yeux rouges, qui piquent ou qui grattent principalement en fin de journée.
Quand consulter ?
- A 3 mois, pour s’assurer du bon développement de l’œil ;
- Entre 9 et 24 mois, une deuxième consultation est recommandée ;
- Vers 4 ans, l’enfant doit avoir 10/10eme, une consultation sera nécessaire pour le vérifier ;
- Avant l’entrée au CP, une visite de contrôle peut être utile ;
- Entre 6 et 18 ans, un suivi régulier est préférable. Pour les enfants atteint d’un trouble visuel, des consultations tous les ans est nécessaire pour s’assurer que les lunettes sont toujours adaptées à sa vue.